Akhannouch annonce une feuille de route pour améliorer le Climat des Affaires à l’horizon 2026

L’investissement constitue l’une des priorités du gouvernement, comme étant l’un des piliers du développement économique et social du Maroc. C’est ce qu’a confirmé ce mercredi 15 mars, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la Conférence nationale sur l’environnement des affaires.
En présence de Wali Bank Al-maghrib, Abdellatif Jouahri, du ministre de l’investissement et de l’évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, la présidente de l’Association des régions du Maroc, Mbarka Bouaida, le président de la CGEM, Chakib Alj, ainsi que le président du GPBM, Othman Benjelloun, Aziz Akhannouch a relevé l’importance d’améliorer le climat des affaires au Maroc, qui est l’un des axes stratégiques des politiques publiques nationales, en donnant la priorité à l’investissement national, en tant qu’acteur économique essentiel, conformément aux directives royales.
« Cette rencontre intervient dans un contexte sans précédent, alors que la pandémie de COVID-19 et le conflit russo-ukrainien ont placé l’économie mondiale face à un certain nombre de défis, qui ont conduit à un ralentissement de la dynamique de reprise économique, et dont les effets ont été exacerbés à l’échelle nationale. par les répercussions négatives de la sécheresse sur l’activité agricole« , a indiqué le chef du gouvernement.
Malgré ce contexte difficile, a souligné Aziz Akhannouch, le Maroc a fait preuve, sous la conduite avisée du Roi Mohammed VI, d’une résilience largement saluée par les organisations internationales et les agences de notation, en adoptant des mesures d’accompagnement budgétaire et en s’engageant dans des réformes structurelles, tout en préservant les équilibres macroéconomiques.
Ainsi, le chef de l’exécutif n’a pas manqué de revenir sur les mesures prises par son gouvernement dans ce sens, en accompagnant les entreprises nationales dans ces circonstances difficiles, en payant notamment les arriérés de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dus aux entreprises, dont le coût total s’élevait à 19,5 milliards de dirhams, dans le cadre du soutien des trésoreries des entreprises concernées, en particulier les petites et moyennes entreprises.
Par ailleurs, Akhannouch a rappelé que le gouvernement a également mobilisé d’importantes ressources financières et œuvré à la mise en place de nombreuses mesures tout au long de l’année 2022, dans le but de réduire l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des familles, notamment en maintenant les prix de l’électricité et en soutenant le secteur des transports, ainsi que l’importation de blé, de gaz et de sucre.
« Toutes ces mesures et d’autres ont permis de contenir les niveaux d’inflation dans le Royaume. Sans ces mesures qui ont mobilisé plus de 40 milliards de dirhams sur le budget de l’Etat, les ménages et les entreprises auraient souffert de niveaux d’inflation plus élevés variant entre 10 et 11 %, au lieu des 6,6 % enregistrés en 2022« , a-t-il dit.
Parallèlement, Akhannouch a fait remarquer que le gouvernement a pris une décision courageuse, en maintenant le niveau d’effort en matière d’investissement public, notant que les émissions du budget général de l’État se sont élevées à environ 94 milliards de dirhams en 2022, soit une augmentation de 16 milliards de dirhams par rapport à 2021, avec un taux d’exécution record de 85 %.
Cet effort budgétaire, poursuit le chef du gouvernement, a contribué à relancer le cycle économique, comme en témoignent la relance des importations de biens d’équipement, qui ont augmenté de 20% à fin 2022, et la hausse des revenus des investissements directs étrangers (IDE), qui ont augmenté de 21%, pour atteindre 38 milliards de dirhams.
Concernant la création d’emploi, Akhannouch a souligné que ce point est au cœur des préoccupations du gouvernement, notant que les efforts consentis ont permis de faire baisser le taux de chômage en 2022, malgré le contexte difficile, à 11.8% au lieu de 12,3% en 2021.
« Le niveau net des créations d’emplois dans les activités non agricoles a atteint 188.000 emplois en 2022, pour maintenir le niveau moyen du nombre de postes créés entre 2015 et 2021, s’élevant à 191.000 emplois en moyenne annuellement. La valeur ajoutée des activités non agricoles a également augmenté à 3,6% en 2022, ce qui est supérieur à la moyenne enregistrée au cours de la période 2015-2021, qui s’élevait à 3,1% annuellement« , a-t-il indiqué, avant d’exprimer l’ambition du gouvernement, en 2023, d’augmenter le nombre d’emplois nouvellement créés.
Feuille de route stratégique
Concernant le climat des affaires au Maroc, et pour répondre aux attentes des acteurs économiques, Aziz Akhannouch a annoncé que le gouvernement s’est engagé dans l’élaboration d’une nouvelle feuille de route stratégique pour améliorer l’environnement des affaires à l’horizon 2026.
« Cette feuille de route est conforme aux directives royales, aux conclusions de base du nouveau modèle de développement, aux engagements contenus dans le programme gouvernemental, ainsi qu’aux propositions du livre blanc de la CGEM. Il est le fruit d’un dialogue étroit avec le secteur privé afin de définir ses intérêts et ses priorités stratégiques« , a-t-il indiqué.
Cette feuille de route, approuvée par le Comité National de l’Environnement des Affaires (CNEA), constitue un tournant décisif dans la gestion des travaux de ce comité depuis sa création en 2010, a souligné le chef du gouvernement, notant qu’elle repose sur une approche pionnière et une programmation pluriannuelle, en s’appuyant sur trois leviers principaux qui comprennent 13 projets structurants, en plus d’un quatrième pilier horizontal.
Le premier pilier identifie comme objectif central l’amélioration des conditions structurelles du climat des affaires, qui est une priorité commune ciblant l’ensemble du tissu économique, quelle que soit la taille de l’entreprise, tandis que le deuxième pilier concerne la création de conditions favorables au développement des entreprises industrielles afin de soutenir la souveraineté productive et accompagner la transformation structurelle de l’économie nationale.
Le troisième pilier, lui, vise à diffuser une forte culture entrepreneuriale pour créer une approche innovante en matière d’investissement dans notre pays, a-t-il précisé. Enfin, et compte tenu de la forte interdépendance entre le domaine de l’amélioration du climat des affaires et les règles d’éthique et d’intégrité qui le caractérisent, le chef du gouvernement a indiqué que la dimension « éthique, intégrité et lutte contre la corruption » a été retenue comme quatrième pilier, horizontal, en appui des trois premiers piliers.